Louise Mushikwabo : Candidate à l'Organisation Internationale de la Francophonie.

L’ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda s’est présentée pour la candidature de secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Lors du sommet de l’Union Africaine qui se tenait à Nouakchott en Mauritanie et en a profité pour lancer sa campagne.

Sa candidature a fait l’unanimité, elle est la seule candidate du continent africain à s’être présenté pour le poste face à Michaëlle Jean qui finira bientôt son premier mandat en octobre. Elle a reçu le soutien de l’Union Africaine qui a exhorté tous les Etats membres de cette organisation à apporter leur soutien à Louise Mushikwabo qui a aussi reçu l’appui du président rwandais Paul Kagamé et celui du président français Emmanuel Macron. Ce soutien est d’autant plus étonnant que nous savons d’autant plus que les relations entre la France et le Rwanda sont assez mauvaises. On peut donc imaginer que le président Emmanuel Macron cherche à apaiser les tensions entre Paris et Kigali afin de renforcer encore plus l’influence de la France en Afrique.

Une candidature qui ne fait pas que des heureux !

Reporters sans frontières s’inquiètent de la candidature de Madame Mushikwabo issue de l’un des pires régimes en matière de liberté de la presse.

Au classement mondial de la liberté de la presse établie par RSF en 2016 le Rwanda est 154ème. Le pays dirigé par Paul Kagamé depuis 2000 dont Louise Mushikwabo était ministre depuis près de 10 ans dispose de l’un des pires systèmes de répression à l’égard des médias et des journalistes.

Comment l’OIF va t-il promouvoir la liberté de la presse conformément à ses objectifs en matière de DDHC si elle est dirigée par l’une des principales dirigeantes d’un Etat qui piétine ce droit et réprime les journalistes depuis 18 ans ?